Le masque de la vérité (pv)

Hochstadt... On lui en avait souvent parlé depuis la sombre cité d'Altstadt d'où il venait. Cette ville rassemblait les inspirations les plus fantasques des Schwefelsländers pour Moroh. Lui était tellement habitué à un environnement obscur pour la plupart du temps et là, ce n'était que débauche de luxe, de fêtes et de jeux pour ce qu'il en avait vu. Si toutes ces nouveautés l'avaient au prime abord un peu dégouté maintenant, elles lui paraissaient des plus intéressantes, constituant une série de divertissements qu'il prenait plaisir à tourner à son avantage en les pervertissant. Ainsi il retrouvait avec aisance ses repères, constatant avec mépris qu'ici comme ailleurs les gens sont manipulables...

C'était son maître, le capitaine des lunatistes du Sud qui l'avait envoyé ici pour une période encore non définie. Ce dernier voulait en effet que De Jager fasse son oeuvre dans la ville principale car les lunatistes manquaient de beaucoup trop d'influence au Nord. L'hybride avait donc traversé les Schwefelsländer jusqu'à Hochstadt, ce voyage qui s'était effectué le plus souvent de nuit en toute discretion, avait été éprouvant aussi bien physiquement que psychiquement. En effet De Jager n'avait plus à proximité le cadre rassurant de son clan et devait sans cesse refreiner ses envies de meurtres. Son maître et capitaine avait été clair là dessus et il se rappellait très bien les consignes qui lui avaient été données,

"Tu devras agir dans l'ombre... Ecoutes et oberves nos ennemis mais ne mords pas tout de suite... Il faut attendre le moment opportun, seulement à ce moment là tu pourras jouer."

De Jager devait donc patienter... Moroh lui devait guetter ce bon moment... Pour cela, il s'était mis en devoir d'approcher les hautes sphères du pouvoir. Cela fut étrangement simple et le si "mignon" hybride eut tôt fait d'être remarqué par quelques nobles qui se divertissaient à considérer l'OGC comme une sorte de peluche attrayante. Moroh laissait dire, se refusant toujours quand ça allait trop loin, il avait très vite appris qu'on ne tenait son monde qu'ainsi... Plus on est inaccessible et plus vous êtes en vu. Il s'appliquait donc à se montrer exquis mais évaporé, évoluant comme un pseudo chaton aux milieux de tigres.

"Marquise... Je dirais le 6." glissa-t-il à une femme d'environ une quarantaine d'années qui jouait aux cartes, perdant des petites fortunes qui le laissait froid.

La soirée ne faisait que commencer dans la salle de casino de Der Wachzustand, Moroh y était présent non pas pour jouer mais dans le cadre ses ordres. Il observait parmis tout les gens qui défillaient, ceux qui étaient peut être ses ennemis. Encore une fois, le jeune hybride restait auprès d'une compagnie féminine au statut aisée, se jouant d'elles avec une ironie à demi voilée.

"Tu as raison mon petit, tu es mon porte bonheur ce soir alors ne t'éloignes pas." répondit la marquise avec un ton trop mielleux au gout de l'OGC.
"La chance est si tenue..." murmura alors Moroh avec un sourire assez mesquin.

A vrai dire, ces femmes commençaient à l'ennuyer... Il était là en espérant trouver des vampires de la Sonnes Einheit qui étaient de toute évidence très discrets. De Jager regrettait cette inertie et l'idée de tourner sèchement la nuque de la noble joueuse dansait au fond de ses yeux décolorés.

Bien malgré elle, Mylène s'était retrouvée dans ce casino où elle était censée accompagner un client dans une de ses tribulations nocturnes. Après l'avoir observé se faire plumer pendant plus de deux heures par deux charmantes damoiselles de haut rang, elle avait fini par abandonner toute tentative de sauver ce Baron, dont la galanterie finirait, si ce n'était déjà fait, par le perdre.

Elle erra donc du côté du bar, où elle commanda un verre de vin bien liquoreux, à défaut d'un peu de sang tout frais ...

*Ce Baron abuse, tout de même. Il avait promis d'être mon Calice à la fin de la nuit, mais au lieu de cela, il part faire les jolis coeurs .... ça ne se passera pas comme cela ! Mais d'ailleurs... où est-il ?*

Le verre toujours à la main, Mylène se dirigea vers les tables de jeu. Le Baron avait quitté le bridge, pour se retrouver à la roulette russe ... non plus avec les deux gourgandines de tout à l'heure, mais avec une de ces marquises dont la quarantaine bien sonnée n'ôtait pas le goût pour les grands comptes comme les frais jouvenceaux...

D'ailleurs, celle-ci était en compagnie d'un de ces spécimens, en quelque sorte un de ses "collègues" masculins.
Quoique. L'individu en question ne semblait pas de cette trempe. Non, à y regarder plus près, le regard du jeune homme était ironique, froid, et surtout complètement indifférent tant au luxe ambiant qu'à l'attention que lui portait la marquise et les autres jouvencelles.
En fait, lorsqu'il croisa son regard, Mylène y lut la même expression que ses rares victimes avaient dû lire dans le sien, juste avant qu'elle ne les "goûte".
Intriguée, mais nullement intimidée, elle soutint le coup d'oeil, avant de glisser, tout en inclinant gracieusement la tête :

"Bonsoir ... Nouveau, ou de passage, si je ne m'abuse ? Nous n'avons jamais eu l'occasion de nous rencontrer, je crois."

Moroh de son regard toujours aussi dépourvu de couleurs et dangereusement attentif au moindre changement, observa arriver dans la direction de son petit groupe un genre de flambeur de haute ligné qui après un bref échange de manière selon une étiquette désuette, commança à jouer en compagnie de ses dames, ignorant ostensiblement sa personne. L'hybride ne connaissait pas encore ce genre de pratique qui voulait qu'on snob celui qui de toute évidence était un être artificiel...

C'est vrai qu'avec ses attribus hors normes comme ses oreilles éffilés, on avait vite fait de le repéré en tant qu'OGC. Cependant cette attitude ne fut pas du tout pour lui plaire, d'habitude on faisait attention à lui, on flattait son originalité et son minois... Alors là! Moroh était en effet assez orgeuilleux, il faut dire aussi que dans son clan comme avec les dames en général c'était toujours le préféré et personne jusqu'alors n'avait eut l'audace de lui tenir si peu de considération... Le jeune hybride en était tout offusqué même si il s'efforça de rien laisser transparaitre de cela...

*Dès que je peux je le saigne...* songea-t-il alors que son regard s'était planté sur cet intru mal dégrossi.

Moroh devait avoir l'air particulièrement féroce malgré son calme mais la compagnie ne sembla pas le remarquer au vu du manque de réaction. Néanmoins cet étincelle folle et meurtrière n'échappa pas à tout le monde... Alors qu'il visualisait comment se servir du Baron comme de sacrifice aux rites lunatiste, l'hybride croisa deux prunelles posées sur lui. Ses yeux appartenait à une femme d'environ 25, 30 ans qui aquiesça doucement en lui lançant quelques mots...

"Bonsoir ... Nouveau, ou de passage, si je ne m'abuse ? Nous n'avons jamais eu l'occasion de nous rencontrer, je crois."

Il esquissa alors un léger sourire comme à chaque fois que quelqu'un l'abordait, toujours le même, celui qui creusait de ci de là sur son visage de délicieuses fossettes que beaucoup aimeraient détailler plus amplement, mais qui aussi dévoilait des canines assez conséquentes,

"Je viens de m'égarer ici alors sans aucun doute cela doit être la première fois. Et vous, seriez vous égarée?"
"Moroh! Ne m'oublie pas sinon je n'aurais plus de chance!"

C'était la Marquise qui venait de s'écrier, elle avait regarder l'apparition avec le même dedain que le Baron pour le bel hybride. A présent la noble dame affichait une moue boudeuse digne d'une jeune prude... Encore de la comédie pour tenter de ramener l'attention à elle seule... En vérité cela lui donnait plutôt l'air vulgaire aussi Moroh l'ignora superbement en parlant à nouveau à la nouvelle venue, la détaillant de ses yeux neige.

"Etes vous quelqu'un d'important en ces lieux, vous semblez être si à l'aise, c'est assez déconcertant."

Louis Wechman était lentement mais surement en train de plumer la marquise en face de lui qui était venu s'encanailler dans un des nombreux trippot du niveau 0. Il avait laissé inialement l'avantage a la noble, puis en grand joueur qu'il tait il avait lentement inversé la vapeur et avait même deja rentabiliser sa mise de départ. Malheureusement il n'était pas venu pour cela, mais l'appel du jeux avait été le plus fort. Mais cela lu donnait également l'opportunité de remplir sa mission. Il avait repéré l'Ogc depuis quelques minutes déjà. Il décida de passer a l'action: pour la forme il se permit de perdre la derniere parti, puis se leva et s'excusa poliement aupres des joueurs, puis pris la direction de la sortie.

Il percuta "malencontreusement" sa cible qui était en train de parler a une juene demoiselle. L'homme de l'Austauch attrrapa l'épaule de l'ogc et commenca a l'épouster. Puis il pris un air désoler.

"Pardonnez ma maladresse."

Puis il feignit de reconnaitre son interocuteur, en simulant un air surpit:

"Mais vous etes le porte bonheur de madame la marquise. Je pense que je dois vous remerciez de vous être éloigné, la bonne fortune a abandonné la marquise a ce moment."

Il lui secouat la main fortement. Puis d'un geste théatrale lui glissa une carte de visite dans la poche, il tapota cette derniere.

"Je vous crois nouveau en ville, si naguere il vous venait l'envie d'exercer vos talents contre une bonne rénumeration..."

Puis il s'éloigna l'air satisfait.

[explication de la carte de visite en Mp.]

Moroh qui attendait une réponse de la part de sa nouvelle interlocutrice fut alors bousculé de manière assez marquée. Son attention se porta sur le maladroit avec une certaine colère emprunte de mépris. Il jaugea l'idiot de ses yeux sans couleur en retenant une réplique bien sentie pour ce qui semblait tout du moins une broutille aux yeux de tous. En effet l'hybride était prompte à s'emporter très vite et pour peu de chose, un trait de caractère difficilement maîtrisé par son maître par ailleurs...

Mais à peine entrouvit-il les lèvres pour rétorqué que l'homme le saisit par son épaule et commençait à l'épouster en se confondant en excuse. Moroh fut quelque peu étonné par tant de zèle et sa colère fit tout aussitôt place à une certaine gène. Les manières et le ton enthousiasme de l'inconnu à son encontre avait un petit quelque chose de trop appuyé. Il avait eu l'air de le reconnaitre mais pourtant Moroh était dans cette ville depuis si peu de temps... C'était étrange, l'avait-il repéré à une soirée? Pendant quelques secondes, l'OGC se demanda s'il n'était pas un de ses dandy qui croquaient les jeunes jouvenceaux.

Le pire si on peu dire cela, était que cet homme ne lui laissait pas en placer une, parlant comme un comédien, lui serrant bientôt la main avec force jusqu'à ce que l'hybride sente la seconde se glisser non sans une certaine éloquance jusque dans sa poche... Sur l'instant Moroh tiqua en esquissant un mouvement de recul, se demandant à nouveau si l'individu plutôt fantasque n'était pas en train de lui faire du gringue. Il fallait dire que cela lui était déjà arrivé une fois et il n'y a pas très longtemps, sauf que là l'autre était bien plus explicite et entreprenant... De Jager n'avait alors que très moyennement répondu dans le sens du prétendant qui fit la rubrique fait divers le lendemain dans un quotidien du coin...

Celui là cependant ajoutait déjà une réplique, encore une fois sans que Moroh n'ait pu répondre, avant de s'éloigner bien vite. Sa dernière phrase laissait entendre un certain arrangement, mais vis à vis de quoi? Et que savait cet inconnu sur lui?
Intérieurement Moroh était fort perplexe mais il s'éfforça encore une fois de ne rien laisser paraitre, se contentant de poser une main sur sa poche pour sentir à travers le tissu la présence du billet...

*Qui que tu sois... Je crois que nous aurons sans aucun doute à nous revoir.*

L'hybride reporta alors son attention vers Mylène avec un sourire charmant, comme si de rien n'était...

"Vous disiez? J'ai quelque peu oublié de quoi nous parlions."

A peine Mylène allait-elle répondre au jeune homme qu'une espèce de "danseur de tombeaux" venait lui voler sa réplique, dans un style où la fatuité et le sans-gène le disputaient à l'impertinence.
Ne voyait-il pas qu'ils étaient en pleine conversation ? Si, bien sûr, mais qui prêterait attention à une prostituée et à un nouveau venu en ville ?

Réflexion qui ramena Mylène à ses pensées premières : la marquise.
Dans le cou de laquelle elle rêvait de planter ses crocs, tellement la soif de sang était grande.
Elle allait se faire planter par le baron et finirait encore par se rassasier avec un mulot, juste histoire de passer sa soif.
Et cette marquise, qui la toisait, alors qu'au temps de sa gloire, elle lui aurait mangé dans la main !
Mais aujourd'hui, elle était comme son interlocuteur : une parmi la multitude, au service des puissants.
Autre point commun : elle avait lu dans son regard la même étincelle meurtrière que, parfois, on pouvait voir dans ses propres yeux, lorsqu'elle ne parvenait pas à contrôler son envie de sang frais, ou bien lorsqu'une parvenue de marquise (en vérité ancienne collègue d'un quartier rival plutôt bien montée ... en grade) faisait fi de sa présence pour les beaux yeux d'un ... de ... voilà ! ils ne s'étaient pas présentés !

" Nous en étions, il me semble, à entamer des présentations de base. Seulement, voilà que ces dames vous réclamaient, tandis que mon baron m'abandonne. Peu importe, mais pourrais-je au moins connaître votre nom ?"

L'hybride qui invita la jeune femme à s'éloigner un peu sous la pression ambiante des dites dames répondit d'une façon des plus cordiale,

"Simplement Moroh, voilà mon nom. Vous comprendrez qu'en tant qu'OGC je n'ai pas autant de patronyme à étaler que ma compagnie..."

Il jetta un bref regard vers les nobles dames, la marquise ne l'avait pas quitté des yeux depuis qu'ils s'étaient éloignés de quelques mètres et avait une expression qui montrait très clairement son affliction à voir son "porte bonheur" prendre la tangente. A cette vu plutôt navrante mais néanmoins amusante, Moroh esquissa de manière inconsciente un petit sourire, qui creusa une fois encore une charmante fossette au creux de sa joue.

"Elles peuvent être amusantes quand elles veulent mais le reste du temps elles sont tout de même assez pénibles. Ce n'est pas grave, Madame la Marquise se consolera de moi avec un autre." ajouta-t-il non sans une certaine ironie.

*Elle pouvait toujours espérer cette pécore.*

L'hybride était de nouveau parfaitement décontracté. Il n'avait plus à se soucier de jouer de manières avec les nobles mais uniquement à avec cette femme au nom par ailleurs encore inconnu. Il songeait non sans sagacité que si elle était si à l'aise c'était qu'elle connaissait son monde, et si comme il l'avait entendu dire, l'établissement était un repère de la Sonnes Einheit, il se pouvait qu'elle sache quelques détails sur ce clan.

"Mais vous, vous ne vous êtes pas annoncé. A qui dois-je le plaisir de m'avoir tirer des griffes de cette oppressante Marquise?"

"Ne faites pas de cas du mépris qu'étalent ces fanfarons bien nés. Souvent leur morgue ne cache rien de bien intéressant, outre un compte en banque bien rempli. Et pour cause, je les connais bien, ces nobliaux"

*Mais mieux vaut qu'il ne sache pas comment, outre le travail...*

C'était étonnant, comme elle perdait de la haine qu'elle vouait désormais à cette caste qui l'avait menée à sa perdition. Elle avait plus de recul, et les propos stupides et superficiels de la marquise lui semblaient dérisoires. Peut-être était-ce d'être en compagnie de quelqu'un qui, comme elle, était au service des grands, et qui par voie de conséquence, la comprenait sans doute un tant soit peu.

Souriant largement à Moroh, elle ajouta :

"Eh oui, ce sont eux qui me fournissent mon gagne-pain. Je me nomme Mylène, et j'ai l' "honneur" de satisfaire les envies les plus excentriques des grands d'Hochstadt, quand leurs conjointes ne les suivent plus... si vous voyez ce que je veux dire. "

Pourquoi confiait-elle cela à Moroh ? Elle-même n'en avait aucune idée. Ce n'était absolument pas dans ses habitudes ni son caractère. Mais il semblait d'avance avoir confusément compris àqui il avait affaire, et puis tout le monde connaissait la catin de luxe, Mylène Chiarakov...

Moroh reconsidéra son interlocutrice lorsque cette dernière lui annonça son mode de vie... A présent sa considération pour cette femme pouvait s'avérer un peu plus sincère car il se doutait que la vie ne devait pas être toute rose pour Mylène. Lui même en effet, avait à se justifier auprès de la caste dominante des aristos pour parvenir à ses fins et cela s'avérait parfois insupportable. Pour autant, il songea qu'il avait bien plus d'avantage qu'elle dans cette façon de vivre, lui avait ses limites quant à satisfaire les nobles.

"Je vois... Pas vraiment... Enthousiasmant comme situation. Je me contente pour ma part de faire la conversation, même si j'imagine que cela ne suffit pas parfois pour être à l'abris du besoin."

Ils s'étaient éloignés au fur et à mesure des tables de jeu pour arriver vers ce qui devait être le bar, d'un signe discret Moroh fit signe au serveur qui apporta deux cocktails de circonstance. Il invita Mylène à s'assoir avec toute la courtoisie qu'il savait témoigné et fit bientôt de même en reprenant la parole,

"C'est assez révoltant d'être dépendant de quelqu'un, je suis bien placé pour le savoir. Enfin, je sais aussi qu'il y a bien pire comme place dans ce monde, on peut tout autant dire que nous avons une certaine forme de chance je crois."

Il avait l'air songeur, ses yeux décolorés se laissant aller dans le flou alors qu'il commançait à tortiller une de ses mèches argentée comme le ferait une jeune femme. Il lui arrivait en effet d'adopter inconsciement ou pas des attitudes quelques peu manièrées, lui donnant un peu le style d'un dandy.

En vérité, ses pensées n'avaient pas quitté son objectif de soirée, nouer un lien avec un membre de la Sonnes Einheit et éventuellement un vampire. Or depuis qu'il était entré dans l'établissement Der Wachzustand, l'hybride n'avait cessé de flairer l'air de son odorat hyperdeveloppé, à la recherche de l'odeur du sang... Aucune trace de cette odeur si significative jusqu'à présent, ce lieu lui avait-on pourtant dit, était fréquenté par cette espèce. Il reporta son attention sur sa nouvelle connaissance avec un sourire et annonça de but en blanc :

"C'est un lieu particulier ici, j'ai entendu dire que nombre de vampires y venaient aussi librement que les hommes."

Mylène s'amusait de la compagnie de ce jeune homme, qui semblait, au vu de ses yeux décolorés et de son allure quelque peu étrange, être bel et bien un OGC.
Ainsi, le voir tortiller ses mèches de cheveux ou adopter des pauses quelque peu affectées était pour elle extrèmement divertissant ... Moroh amenait un peu de "fraîcheur" dans ce monde de sinistres décadents.

*Une fraîcheur dont je le libèrerais bien en partie d'un pitit coup se dents, là, juste sous la carotide...*

D'ailleurs il semblait que l'OGC lisait dans les pensées de Mylène : "C'est un lieu particulier ici, j'ai entendu dire que nombre de vampires y venaient aussi librement que les hommes."

Que répondre à cela : "ouiii, d'ailleurs j'en fais partie ! Au fait, m'offririez-vous une petite aorte pour dîner? Comment non ??".
Ou feindre de n'y rien connaître ? Futile et par trop évident...
Non, à son habitude Mylène s'en sortit par une pirouette, reprenant le sujet précédemment abandonné...

"Vous parliez tout à l'heure de la dépendance. C'est en effet bien triste de ne pouvoir vivre qu'aux crochets d'autrui. Et je sais de quoi je parle.... Même s'il est en effet vrai que d'autres sont effectivement plu miséreux que vous et moi, et que la populasse, la vraie, la profonde gueuserie est effet bien dans le besoin. Mais il est d'autres gens qui, elles, font face à d'autres besoins vitaux. Je parle en effet de ces vampires, notamment ceux de la Sonnes Einheit. Qui, parfois, sont en effet dissimulés parmi l'élégante société fréquentant ces lieux. Mais vous seriez bien en peine de les repérer...ils se tiennent à carreau, en attendant de trouver leurs calices de la soirée !"

Moroh ébaucha un léger sourire à ces derniers mots,

"Ah oui... Un calice. Oui c'est vrai que c'est l'usage ici. Voyez vous j'ai déjà rencontré un vampire. Un homme qui a vu en moi une source de vie."

Quoi qu'elle puisse dire, il se doutait que cette femme devait connaitre les ombres de la Sonnes Einheit. Le fait qu'elle soit une habitué des lieux, qu'elle en connaisse les moeurs... Il suffisait d'un minimum de jugeotte pour en déduire qu'elle fréquentait de façon très proche cette partie de la clientèle et Moroh y songea, qu'elle pourrait tout autant en faire partie...
Il regarda ses lèvres sans insistance, il est vrai qu'elle n'avait pas sourit de façon trop évidente depuis qu'il était avec elle. Il plissa les yeux d'une façon féline et raconta,

"C'était il y a un peu plus d'un an... Une rencontre par hasard. J'étais mal en point et lui aussi. En échange d'un peu de mon sang, il m'a aidé à sortir de cette misère dont vous parlez si bien. Je ne crains pas les vampires."

Moroh repporta son attention sur son verre sans pour autant y toucher. Il se passa la main sur le cou, effleurant sa peau à l'endroit où son maître le mordait depuis quand il était dans le besoin. Dépendance... Oui il était devenu dépendant de son esclave car c'était bien de son maître que Moroh parlait de façon évasive.

"J'ai néanmoins été étonné d'apprendre que la pratique du calice était admise de façon aussi libre dans un lieu aussi fréquenté... J'ai voulu voir si c'était vrai, maintenant je suis fixé."

Il laissa échappé un rire au accent chaleureux et ajouta,

"Pour tout vous dire je m'étais attendu à trouver ici une ambiance bien plus sombre et malsaine. Je sais les Nobles capable de beaucoup de chose pour tromper leur ennuit mais je ne peux que constater la discrètion de cette fameuse ... Tradition?"

[HJ : Je peux? J'm'ennuie, moi... ^^']

De retour d'un voyage éprouvant à Altstadt, Rafe avait tout de même rapidement repris ses activités nocturnes. De bar huppé en bar huppé, de casino en casino. Ce soir, il était dans celui de la Wachzustand. De toute façon, il n'avait rien de mieux pour se changer les idées. Et il en avait besoin de se changer les idées! besoin au point d'en pourrir sa santé. Il ne dormait pas assez. Il traînait, il traînait tard la nuit. Parce que le lendemain le répugnait. Il ne voulait pas aller se coucher parce qu'il avait peur du lendemain. Il avait toujours peur du lendemain... Ce n'était pas une vie... cela l'épuisait, il était parfois à bout de force. Mais, malheureusement, il ne pouvait se reposer sur personne pour se reposer. Personne ne pouvait le remplacer.

Et avec ça, Emile. Emile, Emile, Emile qui jouait encore et toujours avec ses nerfs! Encore, encore et encore! Assez! Assez!

"Assez..."

La lassitude avait finalement décidé de sortir toute seule dans ce gémissement. Appuyé sur la machine à sou, les deux jeunes femmes qui l'accompagnaient le regardèrent avec curiosité. Celle qui jouait reprit son activité. L'autre reprit son babillage incessant, comme si de rien était. Cela faisait longtemps que Rafe ne l'écoutait plus.

Le jeune homme renversa sa tête pour l'appuyer contre le mur. Il desserra sa cravatte et défit un bouton de sa chemise avant de finir son verre de whisky, ce qui lui donna une allure de débauché innocent. Il avait besoin d'air.

Rafe se sépara des deux jeunes femmes, comme ça, sans rien dire. Elle le regardèrent partir, outrée.

Rafe espérait voir Mylène. Elle, elle savait tout, alors elle comprenait. Cela lui procurait un soulagement sans nulle autre pareil...

Mylène... Casino Aegis, comme on l'appelait. il la repéra dans la foule. Elle discutait avec un étrange jeune homme. Rafe s'approcha discrètement et écouta en essayant de ne pas se faire remarquer. Il n'osait pas aborder le vampire devant ce jeune... homme? Il avait d'étranges yeux...

Ca y est, Moroh devait se douter de quelque chose. Son regard scrutateur dirigé vers ses lèvres indiquait qu'il cherchait à entrappercevoir ses canines. En vain : Mylène souriait peu...
Mais il ne semblait pas choqué ni effrayé outre mesure, contrairement à nombre de gens qui avaient fui Mylène lorsqu'ils s'étaient apperçus de sa véritable nature.
Sans doute car de toute évidence, Moroh semblait avoir déjà été en contact avec certains des semblables de Mylène. Celle-ci sourit en le voyant s'effleurer le cou.
Il avait donc servi de calice...

"En effet, nous essayons de tenir ces pratiques dans l'intimité. Ce serait fort peu seyant de tenir un buffet de calices volontaires... Imaginez la scène !!"

Voyant rire Moroh, elle décida d'enchaîner :

"Mais je dois reconnaître que c'est regrettable. Car je pense que vous vous en doutez, je suis effectivement de ces vampires à la recherche de calices pour une nuit. Mais je vois qu'ayant perdu "mon" baron, ce n'est pas ici que je trouverai de quoi me sustenter pour la nuit..."

Elle avait assorti ces mots d'un éloquent regard circulaire, qui révélait à quel point elle abhorrait cette noblesse que jadis elle méprisait, et qui l'enviait, elle, princesse de Hochstadt, alors qu'aujourd'hui ces mêmes petits mondains ne la considéraint que comme une vague catin...
Ce faisant, son regard fut tout à coup capté par un invité qu'elle n'avait pas vu au début de la soirée, ni depuis un bout de temps d'ailleurs... Cette silhouette élancée, cette tentative de désinvolture qui cachait mal une profonde mélancolie, ce visage d'ange...
Rafe était de retour.
Mylène se tourna vers Moroh :

"Pardonnez-moi, je crois avoir repéré céans un ami. Permettez-moi d'aller lui toucher deux mots !"

Ce faisant, elle attendit à peine l'assentiment de l'OGC, avant de l'entraîner par le bras vers le vampire. Cela l'ennuyait de ne pouvoir le rejoindre seule, car elle savait que Rafe aurait préféré la retrouver elle à part, et non flanquée d'un inconnu. Mais elle n'allait pas abandonner sa nouvelle connaissance à de nobles mais stupides péronnelles... Moroh méritait tout de même mieux.
C'est donc avec l'OGC à son côté qu'elle rejoignit son petit protégé, qui lui avait tant manqué ces deriers temps...

"Dis-moi, tu t'étais fait extrèmement rare, mon petit Rafe !!", s'exclama le vampire avant de serrer son ami affectueusement dans ses bras. " Me voici en compagnie de Moroh, un nouveau venu à Hochstadt... Moroh : Rafe, un ami de longue date."

Ah! Quand Mylène prenait ainsi Rafe dans ses bras, il oubliait tous les petits tracas qui ne l'obsédaient que trop souvent. C'était exactement le même soulagement, la même sensation de sécurité que devait ressentir un enfant auprès de sa mère. Du moins presque. D'après les souvenirs de Rafe, c'était ce qui s'en rapprochait le plus. Cette fois, le besoin de réconfort avait été si fort, que Rafe ne s'était pas senti plus dérangé que cela par la présence de ce qui devait être un OGC (quelle autre créature aurait pu avoir de tels yeux?).

Lorsque Mylène fit les présentations, Rafe garda un regard morne fixé sur l'OGC. Des yeux blancs... Des yeux blancs... Est-ce qu'il n'avait jamais entendu parlé d'un tel signalement? Si c'était le cas, impossible de s'en souvenir dans les conditions présentes : la lassitude et l'alcool embrumaient son esprit.

Rafe tendit la main vers le jeune homme, sans conviction, mais il la tendit quand même. Les amis de Mylène étaient ses amis. Encore fallait-il que ce soit réellement un de ses amis.

"Enchanté, M. Moroh. Vous avez des yeux... uniques. On vous remarque."

Il était difficile de savoir comment interprêter ces mots : simple constatation? Reproche? Ou message codé?
Rafe avait essayé quelque chose à mi-chemin entre la simple constatation et le message codé. Mais il doutait que cela ait l'impact voulu sur son interlocuteur. Aucune importance, Rafe se renseignerait. A priori, l'OGC n'avait pas l'air dangereux, mais on ne savait jamais sur quel genre d'énergumène on tombait. par exemple : Elie Moon. Rafe se souvenait avoir dit à l'oreille d'une quelconque duchesse qu'il était en fait le plus vieux Vampire que l'on puisse trouver ici-bas. La duchesse avait ricané et répondu que ce n'était pas gentil de se moquer d'elle. Rafe avait pris un air fâché et n'avait pas insisté. Malheureusement, Le Doyen n'avait absolument rien fait pour confirmer ses propos : il avait proposé une partie de Colin Mayard juste après cet échange discret. Une soirée mémorable...

Comme quoi, l'habit ne fait pas le moine.

"Mais je dois reconnaître que c'est regrettable. Car je pense que vous vous en doutez, je suis effectivement de ces vampires à la recherche de calices pour une nuit. Mais je vois qu'ayant perdu "mon" baron, ce n'est pas ici que je trouverai de quoi me sustenter pour la nuit..."

*Ainsi donc tu es une vampire de la Sonnes Einheit... Intéressant, vraiment je ne pouvais espérer mieux comme rencontre.*

Un sourire léger, presque doux se peignit sur le visage de l'hybride, lui donnant cette fois ci un air quasi enfantin, ce qui dans un sens était tout à fait paradoxal, dumoins ce n'était pas la réaction qu'on pouvait attendre de la part de quelqu'un rencontrant un vampire. Mylène cependant ne releva pas, peut être ne l'avait-elle tout simplement pas remarqué. Au contraire, son attention s'orienta vers un jeune homme en retrait qui devait les observer depuis quelques minutes seulement. Moroh compris alors pourquoi il se sentait justement depuis ces quelques minutes mal à l'aise eut sa réponse, il y avait une sorte d'instinct, sans doute dut à ses gènes animal, qui lui soufflait la prudence lorsqu'un regard se posait sur lui. La vampire l'enjoignit à la suivre alors qu'elle avoua que ce garçon était un de ses amis. Moroh suivit docilement sa demande sans commenter outre mesure et observa le bref moment d'enlaçade toujours en silence, le visage impassible.

"Dis-moi, tu t'étais fait extrèmement rare, mon petit Rafe !! Me voici en compagnie de Moroh, un nouveau venu à Hochstadt... Moroh : Rafe, un ami de longue date."

Et voilà que l'ami en question le dévisageait maitenant d'un oeil torve. Moroh retint un vague sourire amusé, l'humain, car il avait l'odeur d'un humain sentait aussi très fort l'alcool. Son odorat très sensible comme tout le reste de ses sens lui donna même la nature de l'alcool en question.

*Du whisky, ce n'est pas vraiment ce que j'aime, tu marques un mauvais point mon petit Rafe.*

L'hybride sera néanmoins la main de Rafe en affichant un minois ravissant, un léger sourire vint creuser sur ses joues les petites fossettes qui le rendait si mignon aux yeux des autres, il avait pris le partit de jouer le petit OGC de ses dames. C'est alors que le garçon fit une remarque sur ses iris incolores, en même temps qui lui lacha la main,

"Enchanté, M. Moroh. Vous avez des yeux... uniques. On vous remarque."

Cette espèce de menaces, car Moroh l'avait perçut ainsi, murmuré de manière sourde, lui fit abandonné ses manies de dandy un bref instant, juste le temps de répliquer,

"Sans couleur, c'est qu'on ne peut rien y voir mon ami."

Il eut à cela un rire léger et chaud qui laissa entrevoir ses canines acérés. L'image de Moroh était à cet instant parfaitement controlée, renvoyant l'idée d'un être de fête un peu particulier, un peu inquiètant mais qui dans le fond, ne devait pas être bien dangereux.
Tout de suite après, il redevint aussi impassible, gardant un vague et doux sourire perdu sur ses lèvres et jettant des regards de ci de là sur ce qui les entourait.

Mylène commençait à se dire que les intrigues n'étaient pas l'apanage des riches...certes elle avait déjà remarqué que nombre de petites histoires se nouaient et se dénouaient dans l'ombre des nobliaux, chez ces petites gens dont elle avait fini par admettre faire partie.

Toujours est-il qu'elle était déçue... quoique peu surprise que, connaissant même peu Moroh, il se manifeste une telle antipathie antre lui et son petit Rafe.

Car elle avait bien perçu que, derrière les propos mielleux et les sous-entendus discrets se cachait d'ores et déjà un manque de bonne volonté flagrant de faire connaissance entre son plus cher ami et celui qu'elle tenait pourtant pour un "sympathique" OGC. Qui se montrait étrangement acéré, et décalé, malgré ses évidentes démonstration d'un charme ravageur qui aurait pu plaire à Mylène si elle avait encore été une minette décérébrée.
Mais après des années à fréquenter des hommes, plus rien ne lui échappait.
Et surtout pas les tentatives de séduction d'un jeune freluquet, de prime abord pourtant fort agréable...

*C'est son sang qui doit être agréable, oui....*

Enfin, elle ne regrettait pas de lui avoir révélé sa véritable nature. Après tout, même si Moroh et Rafe semblaient dans l'incapacité de s'envoyer autre chose que des piques bien cachées, Mylène restait néanmoins amusée par le jeune OGC qui semblait partager avec elle quelques opinions bien senties sur la noblesse d'Hochstadt...

Enfin... elle se sentait un peu tiraillée. D'une part, elle devait se montrer un tant soit peu présente pour Moroh, qui risquait en effet de se faire raccoler par trois donzelles gloussantes, charmées par les délicieuses manières de son compère.

Mais d'un autre côté, il y avait Rafe.
Et dès qu'elle se trouvait en sa présence, elle était comme transportée dans un univers...parallèle, à celui, sordide, où elle évoluait pourtant.
Ce petit brin de vampire était son protégé, certes, mais aussi un confident, son plus proche ami, et ils partageaient ensemble plus de points communs qu'il ne lui aurait été possible de l'imaginer avant de faire connaissance avec Rafe.

Dans ses conditions, comment partager ses retrouvailles avec lui sans mettre Moroh à l'écart ?

Diplomatiquement, elle continua de faire la conversation...

Sans couleur, c'est qu'on ne peut rien y voir mon ami."

"Et avouez que c'est bien pratique, finalement. Que d'aisance dans la dissimulation des pensées qui vous traversent permettent ces iris pâles...
En comparaison, mes propres prunelles doivent sembler s'allumer d'une sanguinaire lueur dès qu'une nuque appétissante se profile... et ce n'est pas ce qui manque."

...d'ailleurs, une des plus alléchantes se situait juste à sa gauche...

[HJ : Mais je suis pas un vampireuh. >.<]

Rafe ne lâcha pas l'OGC des yeux avant que Mylène ne reprenne la parole. Le jeune homme écouta la voix qui lui était si mélodieuse en plongeant son regard rougeâtre dans le fond de whisky de son verre, d'un air absent. Le type lui plaisait de moins en moins, malgré son air innocent et ses jolies fossettes. C'était cette remarque qu'il avait ajouté sur ses iris incolores qui ne lui plaisaient pas. Plutôt que de jouer la comédie et d'invoquer la fantaisie de son créateur, ou Rafe ne savait quoi, il avait fait cet aveu. Et la franchise n'était pas toujours de bon augure.
Ce Moroh devait être quelqu'un de redoutable, ce n'était pas avec ses airs angéliques qu'il duperait Rafe et l'OGC le savait.

Bah, après tout, qu'est-ce que ça pouvait faire à Rafe? Pas grand chose au fond... Tant qu'il ne faisait pas de mal à Mylène, bien sûr.

"C'est exactement ce que je me disais..."

Le ton n'était pas assez vif pour que ce soit une pique. Mais il n'en pensait pas moins. Quelles pouvaient être ces fameuses pensées qu'il fallait cacher au point de créer un être aux yeux incolores?

Encore une fois, ce n'était pas le problème de Rafe tant qu'elles n'allaient pas contre Mylène... ou quelque autre personne.

Le regard du jeune homme restait plongé dans le verre, comme fasciné par le miroitement de l'alcool. rafe savait qu'à chaque fois qu'il parlait, il plombait l'ambiance. Et parler lui en devenait toujours plus désagréable. Rafe n'avait jamais vraiment su dire une gentillesse, un compliment quand il ne le pensait pas. Pour le moment, Moroh en faisait les frais, qu'il le mérite ou non. rafe en était un peu désolé, mais pas plus que cela. En vérité, il était désolé pour Mylène, il savait qu'il l'embarrassait.

"Pardon, Mylène. Je me tais." murmura-t-il d'une voix encore plus basse que de coutume.

"C'est exactement ce que je me disais..."

La conversation prenait un tour qui navrait l'hybride, il avait espéré qu'après avoir rencontré un membre de la Sonnes Einheit, le jeu du bon mot et du bel esprit aurait été apprécié et quant tant que gens connaissant le grand monde, lui et Mylène s'en serait tenu à devenir des connaissances amicales, ainsi il aurait disposé d'un contacte intéressant et qui sait plus tard, aurait-il pu en profiter en faisant jouer de cette relation... Et voilà qu'un jeune blanc bec, trop méfiant ou tout bêtement jaloux venait jouer les razeur et plomber son affaire.

"Pardon, Mylène. Je me tais."

Moroh sentait bien que cela ne partait pas dans le bon sens, bientôt il serait de trop mais comment s'eclipser sans paraitre incorrect ou même suspect. Il souria à la dernière remarque de Mylène en lachant dans un soupir un peu désabusé.

"C'est ce que je me plais à croire, que de beaucoup cherche à comprendre ce que je peux penser alors que bien souvent je songe juste à trouver le moyen de passer le temps et l'ennuit. Rien de bien nouveau dans le monde en somme."

Il marqua une pause en voyant par dessus l'épaule de Rafe une jeune fille lui lançant un sourire qui bien que mesuré et un tant soit peu minaudant faisait écho à de clair sentiments, encore une fois l'OGC ne pu que constater comme les choses étaient banales. Il observa Mylène un instant en songeant à ses propos sur les "nuques appétissantes" et y réfléchit tout haut, se demandant si elle songeait à lui ou bien à Rafe.

"Ah... Je me demande ce que mon vampire devient de son côté, je pense à celui qui m'a mordu un jour et dont je vous ai un peu parlé tout à l'heure. Je suppose qu'il doit errer quelque part s'il n'est pas mort, c'est étrange de se dire ça..." dit-il avec une pointe de mélancolie dans la voix.

*Je gagerais bien d'avantage qu'il doit encore profiter de quelqu'un et en abuser.*

"Mais vous devez sans doute parler entre amis, je vais donc ne pas m'attarder, je comprend que tu veuilles la protégé, les nuits sont durs auprès des nobles, entre autres. Dame Mylène je vous admire en cela, possible qu'on se recroise."

Il lacha un dernier sourire, sans le forcé cette fois ci, ce qui lui donnait un visage plus serein et s'éloigna vers le bar où il commenda un verre de Beaume de Venise qui ne tarda pas à effleurer ses lèvres. A son tour d'être en conversation avec un verre... L'hybride se passa négligemment la main dans ses cheveux argentés, trahissant sa lassitude, avant de sentir un léger toussotement dans son dos.

[je pense que Mylène et Rafe veulent faire un sujet entre eux, donc si quelqu'un veut poursuivre avec Moroh, envoyez moi un mp pour faire un autre sujet]

[Ciel, pardonnez-moi mon bon ami. J'ai la confusion aisée ces deriers temps...]

Mylène regarda l'OGC s'éloigner, son verre à la main, de sa démarche nochalante et séduisante, trouvant fort dommage qu'ils n'aient pu poursuivre leur conversation qui avait si bien démarré...
M'enfin elle avait retrouvé Rafe, et la petite déception qu'elle avait ressentie en voyant une éventuelle relation -et surtout collation !- les quitter.

Elle observa plus attentivement le jeune homme qui lui faisait face.
Rafe était bien le même, malgré son air encore plus exténué et las que d'habitude. Il arborait des cernes impressionnants, et sa mine était plus grise et son teint plus cireux que jamais, si c'était encore possible.
Il avait encore probablement passé des nuits entières à errer, le coeur lourd, morne et solitaire, de soirée en casino.
Pauvre petit Rafe... Mylène espérait qu'il se confie un peu à elle, histoire de, peut-être, le soulager de ce poids monumental qu'il paraissait toujours porter.

Attrapant son compagnon par le bras, Mylène lui glissa à l'oreille :

"Je disais donc que tu deviens rare, mon cher Rafe. Quel vent t'a donc retenu, si je puis me permettre une telle question ?"

C'était peut-être égoïste de sa part de penser ça, mais rafe fut heureux de se retrouver seul avec Mylène. C'était la seule personne avec qui il acceptait de parler sans détour. Elle savait tout de lui, alors il n'avait rien à lui cacher à présent, c'était inutile. Bien sûr, c'était peut-être dangereux que quelqu'un sache tout cela, même une seule personne... Mais rafe était un peu sonné lorsqu'il avait tout raconté à Mylène... ou plutôt un peu bourré, il faut dire ce qui est. Mais à présent, le jeune homme lui faisait pleinement confiance. Il savait que Mylène emporterait ses secrets dans sa tombe... Enfin, façon de parler...

Rafe laissa tomber sa tête sur l'épaule du Vampire avec lassitude.

"J'en avais assez d'Emile... Alors j'ai écourté la... réunion... J'aurais préféré que tu vienne avec moi, mais ton travail..."

Le jeune homme soupira. Il devait sérieusement penser à se débarrasser de ce compagnon encombrant. A moins que quelqu'un le fasse pour lui...
Mais Rafe voulait aussi "garder" Emilie. Elle, elle ne lui tapait pas sur les nerfs, au moins... Et puis elle était fidèle, malgré son apparence froide.

Bah! Aucun de tous ces imbéciles ne valait Mylène...

"Tu es froide... Tu as soif?"

Rafe aurait bien proposé son propre sang à Mylène, mais à chaque fois qu'il l'avait fait, elle avait refusé car, malgré le statut de calice "reichlich" du jeune homme, sa gorge était encore vierge de toute marque vampirique. Cependant, partir à la recherche d'un calice se révelait être une activité... distrayante.

Le soulagement sans bornes que Rafe semblait éprouver à se retrouver seul avec elle rassura quelque peu Mylène : son petit protégé avait toujours l'air las, tendu... et toujours aussi accaparé par Emile.
Pourtant, ce n'était pas faute de lui avoir déconseillé sa fréquentation !
Mais le jeune homme, s'il avait d'autres relations, ne se résolvait pas à laisser tomber cet outrecuidant individu, nocif et manipulateur de surcroît.

Par ailleurs, même si elle savait que personne, et elle la première, n'était d'une pureté digne de celle d'un enfant de coeur à Hochstadt, Mylène espérait que la relative naïveté de Rafe resterait à l'écart des troublantes affaires qui se déroulaient au Motel Rouge.
Et si jamais un ''incident se produisait", et qu'une fois n'étant pas coutume, la maréchaussée venait fourrer son nez dans les affaires de la Wachzustand, Rafe pourrait bien se retrouver impliqué d'une manière assez déplaisante dans une arrestation ...

Ces inquiétudes, dignes d'une mère poule, ne lâchaient jamais Mylène, qui, passant délicatement ses fins doigts dans les cheveux de Rafe, glissa à son oreille :

"Tes "réunions" ... je ne les aime guère. Je sais que ce sont tes histoires, avec tes "amis", mais je ne te le répèterai jamais assez : arrête de voir Emile."

Elle soupira, les yeux dans le vague, avant d'ajouter :

"La prochaine fois, j'irais bien assister à l'une de vos entrevues. Si tu me préviens assez tôt, je pourrai décommander un client, et par la même occasion sortir un peu..."

Rafe du sentir la froideur de ses mains sur son crâne, car il observa :

"Tu es froide... Tu as soif?"

A ces mots, Mylène sentit ses pupilles se dilater, ses lèvres se retrousser....

*... du sang....*

Juste avant d'être saisie d'une intense culpabilité : elle, se nourrir grâce à Rafe ? Elle s'était jurée de ne jamais le faire.
Et puis, elle avait déjà eu plus soif que ce soir., sans compter qu'il était bien plus amusant de "chasser le calice" que d'attendre que lui-même s'offre à vous.

"Oui, le Baron von Osterlode, qui m'avait promis d'être mon calice ce soir, s'est dédit au profit d'une jeune péronnelle... disons plus vive que moi, si je puis me permettre."

Une idée lui vint soudain à l'esprit. Cela pourrait en outre peut-être distraire un peu Rafe.

"Et si nous jouions à la chasse au calice ? Je te vois très bien dans le rôle de l'appât, décelant un nobliau naïf prêt à se payer une prostituée..."

Elle espérait ainsi que l'idée qu'il lui offre son sang, qu'elle avait très clairement décelée en son protégé, lui passerait.

Rafe se contenta de ronchonner sombrement suite aux conseils de Mylène à propos d'Emile. Elle avait tout à fait raison et il ne le savait que trop. Mais même s'il voulait arrêter de voir Emile, il aurait bien du mal... Le jeune homme surgissait toujours devant lui au moment où il s'y attendait le moins. Et quand Rafe se décidait à lui parler pour mettre fin à cette relation empoisonnante, il était impossible de mettre la main sur ce cher Monsieur Reichtum. C'était un don pour le moins agaçant.

Mais Rafe, grâce à Mylène, put oublier Emile en un clignement de paupière. Il trouva un regain d'énergie, releva la tête et étira ses lèvres en un semblant de sourire. Jouer à l'appât, oui, cela l'amusait. Et s'amuser lui permettait d'oublier pendant un temps tout ce qui ne l'amusait pas du tout. Et Dieu seul savait à quel point il y en avait...

"Très bien... Je vais de ce pas te rabattre du gibier, alors..."

Sur ces mots, Rafe abandonna Mylène en lui adressant un discret signe de la main. Il s'avança d'un pas plus énergique dans la foule à la recherche de chaire fraiche...
Ses yeux scrutèrent un à un les joueurs du casino. Ils s'arrêtèrent sur un jeune homme à la mise riche et élégante. Mais cela n'avait bien sûr pas suffit à attirer son regard. Rafe faisait en sorte de choisir des Calices intéressants à Mylène...
Le jeune homme avait un visage fin et un peu osseux à la peau brune. Il venait sans doute des Schwefelsländer Est. Il portait une moustache noire pour se vieillir un peu. Mais des yeux vert grands et éclatants ne laissait pas de doute sur son jeune âge. Il était robuste et cela était assez surprenant. Ce n'était sans doute pas un noble, mais un parvenu qui, sans aucun, doute était très doué... Et vu le grand bruit qui se faisait autour de la table de la roulette, le jeu lui était sans doute d'une grande aide. Rafe s'était toujours senti fasciné par ces gens là, qui étaient en fait l'inverse de lui-même. Et il avait tendance à choisir pour Mylène des gens que lui-même aurait apprécié. N'était-ce pas ainsi, disait-on, le meilleur moyen d'offrir un cadeau.

De toute évidence, le jeune parvenu venait de gagner nombre de parties. Rafe jeta au coup d'oeil au croupier. A la croupière. Son coeur fit un bond lorsqu'il reconnut le génie Sylia Berechnung. Une jeune femme à la chevelure d'or et d'une intelligence étrange et extraordinaire qui lui permettait de calculer à l'avance où la bille qu'elle lançait allait atterrir. Evidement, elle avait un statut très spécial au sein de la Sonnes Einheit et peu de gens connaissaient son don.

Rafe s'approcha de la table de roulette et lança un regard prudent à la croupière qui, en le voyant, lui adressa un rapide clin d'oeil. rafe sentit une bouffée de chaleur l'envahir. Mais au moins cela indiquait clairement qu'elle l'aiderait sûrement dans le petit jeu qu'il s'apprêtait à proposer au jeune parvenu.

Tous les joueurs commençaient à se disperser d'un air dégoûté, apparement lassés de perdre sans cesse. Seule une foule de curieux restait, attendant qu'un nouveau challenger propose un duel avec le jeune parvenu qui arborait un séduisant sourire, découvrant des dents d'une blancheur époustouflante. Rafe alla s'assoir en face de lui, d'un air à la fois humble et assuré. Il montrait clairement qu'il voulait jouer contre lui.

Sylia s'amusait bien, comme toujours à la Wachzustand. Si elle avait accepté d'entrer au sein de la Sonnes Einheit pour travailler en tant que croupière dans le casino de la Wachzustand, c'était bien parce qu'Elie Moon la laissait totalement libre de travailler comme elle le voulait. Elle pouvait choisir qui elle voulait faire gagner quand elle le voulait. Elie Moon n'essayait pas d'utiliser ses dons pour arnaquer ses clients, bien au contraire. Il trouvait bien plus amusant d'avoir une croupière qui n'en faisait qu'à sa tête. Et Sylia ne s'en privait pas.
Ce soir elle avait décidé de faire gagner un petit pactole au jeune monsieur de l'Est. Il venait assez régulièrement au casino de la Warzustand et avait une chance insolente aux jeux. Sylia avait en partie contribué à cette réputation... Mais elle n'aimait voir quelqu'un champion trop longtemps, aussi attachant soit le personnage.

Sylia décidait de faire tourner la chance quand Rafe se présenta à la table de la croupière de génie. Il semblait vouloir jouer contre le jeune monsieur de l'Est. Sylia décida du vainqueur.

Elle ne connaissait pas énormément Rafe, juste comme un habitué du Casino avec qui elle aurait sympathisé. Mais même si parfois elle ne le trouvait pas très drôle, elle l'aimait bien. Avec Mylène, ou "Casino Aegis", comme on l'appelait dans le milieu du jeu, ils formaient un drôle de duo.

De son côté, le "jeune monsieur de l'Est", qui avait pour nom Andreas Alcanzar, s'amusait également. Ce n'était pas comme s'il était dans le besoin... Cependant, il commençait à se douter que sa chance était un peu forcée. Il ne savait pas trop comment, mais il soupçonnait la croupière. Jusqu'ici, il en avait fait les bénéfices. Mais si c'était bien la jolie croupière qui tirait les ficelles, elle pouvait très bien changer brusquement d'avis...

Tandis que la plupart des joueurs abandonnait la table, un tout jeune homme s'installa en face de lui, comme pour le défier. Intéressé, Andreas s'accouda à la table et observa son nouvel adversaire. A priori, il semblait être un jeune gentleman assez sobre et surtout réservé. Il avait un joli minois qui devait plaire aux dames, mais Andreas n'était pas intéressé. Il n'était pas comme tous ces débauchés de nobles...
Et pourtant, le garçon l'intrigua. Comme tous ici, il était riche, avec un peu de chance, puissant aussi. Cela suffisait à Andreas pour se montrer courtois, mais pas pour attiser sa curiosité. Non, c'était donc physique. Le jeune homme était différent... physiquement. C'était curieux, comme sensation... C'était comme s'il était un étranger. Mais rien ne l'indiquait vraiment.

Andreas lui adressa un sourire plein de dents pour cacher des sensations contradictoires provoqués par le jeune garçon.

"Bonsoir, monsieur. J'imagine que vous n'avez rien contre une partie? Combien misez-vous?"

En attendant, le clin d'oeil complice que la croupière avait lancé au jeune homme n'avait pas échappé à Andreas. Il fallait prendre cette donnée en compte...

A défaut d'un filet de sang à la gorge d'un calice bien tombé, Mylène sirotait un verre de Baume de Venise, brevage exquis qu'une amie lui avait recommandé. Elle tournoyait parmi les invités, saluant de-ci, delà des connaissances, discutant plus longuement avec d'autres, collègues, clients ou tout simplement amis.

Elle s'efforçait ainsi de ne pas se tourner vers Rafe, qui oeuvrait depuis déjà un moment à la "chasse au calice".

Heureuse que cela puisse le distraire, Mylène n'en revenait pas moins fréquemment aux angoisses que lui inspiraient sa fréquentation des Reichtum. L'intérêt vague que son protégé semblait porter à la soeur du vil et pédant Emile ne justifiait pas le faut qu'il se fourre dans de troublantes affaires. Surtout qu'il avouait lui-même ne pas raffoler de la compagnie de cet intriguant.
Mylène se répétait en pensant cela, mais c'était plus fort qu'elle. A défaut d'être sa mère, elle voulait néanmoins la sûreté de celui qui était finalement son meilleur ami.

A bout de curiosité, elle finit tout de même par se retourner, cherchant des yeux son "rabatteur de gibier".
Elle le retrouva à une table de jeu, baratinant Sylia, la croupière. Ce n'était manifestement pas elle qu'il lui avait dégotée comme "souper", mais le jeune parvenu qui allait disputer la prochaine partie contre Rafe. Et vu que ce dernier avait sans doute mis dans le coup la jeune Sylia, l'inconnu allait se faire déplumer.

D'un pas grâcieux, fendant la foule avec grâce, Mylène alla se poster à côté du futur perdant, pour lui glisser, avec un sourire assez calculé pour montrer assez de chaleur pour le mettre à l'aise, mais sans dégager ses canines:

"Je serais vous, je me méfierais. Votre jeune adversaire est des plus rusés, vous pourriez vous retrouver sur la paille dans les cinq prochaines minutes."

Après tout, même si l'entrée en matière n'engageait rien entre elle et le jeune homme, elle permettait au moins de voir comment réagissait l'homme face à une nouvelle connaissance. Poussant un peu plus loin l'investigation, elle se pencha un peu plus, au point qu'en relevant sa lourde masse de boucles parfumées, sa main vint effleurer l'épaule de son futur casse-croûte. Sans s'effaroucher le moins du monde du contact "fortuit", celui-ci semblait plutôt apprécier sa présence à ses côtés. Mylène poursuivit donc :

"L'on ne vous a jamais aperçu ici, ce me semble. Si mes présomptions sont exactes, vous êtes donc un nouvel arrivant à Hochstadt. Il était de mon devoir de prévenir tel néophyte de la Wachzustand."

Sylia comprit vite à quoi jouait Rafe lorsqu'elle vit Mylène s'approcher du jeune Monsieur de l'Est. Mylène Chiarakov avait sans doute faim... Raison de plus pour marcher avec le petit Rafe.
La croupière lui lança un regard de biais, attendant avec une impatience bien dissimulée sa réponse.

Andreas Alcanzar était loin d'être mécontent de voir cette superbe créature s'approcher de lui. La jeune femme était superbe et tout à fait à son goût. Cependant, en voyant la pâleur de sa peau, il se demanda s'il n'avait pas affaire à un Vampire... Bah! Quelle importance, après tout? Une superbe créature restait une superbe créature, décédée, ou non.

Andreas se tourna vers elle, son large sourire découvrant toujours une superbe rangée de dents blanches.

"J'apprécie grandement votre soutien, mademoiselle. Et quand bien même je me retrouverai sur la paille dans les cinq prochaines minutes, j'aurais eu l'immense plaisir de vous avoir rencontré..."

Accordant ses gestes à ses paroles, Andreas attrapa la main glacée, mais fine et superbe, de la jeune femme pour l'embrasser délicatement.
C'était un Vampire, mais cela n'avait rien de surprenant, à la Wachzustand. Quand on venait ici, c'était en connaissance de cause.

Cependant, la demoiselle avait raison : il allait se faire déplumer bien vite. Un jeune homme qui se présente tel un nouveau challenger, un signe d'entente entre la croupière et lui et une superbe jeune femme qui vient lui conseiller la prudence pile à ce moment... Ca sentait le piège à plein nez et Andreas n'avait qu'une seule envie : sauter à pieds joint dedans.

Il s'adressa de nouveau à son jeune rival :

"Alors? Combien misez-vous?"

Andreas se sentait très à l'aise tout en se sentant empêtré dans une drôle de situation. Se faire piéger par une beu garçon, une jolie croupière et un Vampire de la plus belle espèce, cela ne le dérangeait nullement, comme il l'avait clairement fait comprendre à cette dernière.

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